Le
vénérable Kele étant un membre à la contribution importante dans ce
blog (même si vous ne le voyez pas ^^, en effet son avis n'est pas
négligeable) et un gamer beaucoup plus assidu que moi, il m'a fait
passer sa critique du jeu HMM6. Elle est assez pertinente pour pouvoir
figurer dans les annales de mon temple... Jugez en par vous même et
comme d'habitude vos commentaires et remarques constructifs seront les
bienvenus.
HMM6 : premier retour d'un vieux geek sur un jeu TRÈS attendu.
HMM, c'est LA licence qui a concurrencé Warcraft et Starcraft pendant mon
enfance.
HMM, c'est LA licence qui m'a permis de créer des armées de dizaines de
milliers de nains appuyés par autant d'archers elfes qui flambaient au
moindre petit Armageddon de passage.
HMM ce sont des heures et des heures de héros cavalant à travers des
cartes gigantesques pour aller récupérer 100 pauvres pièces d'or qui
trainaient ou avec un peu de chance, la grosse épée delamortquitutout.
Autant dire qu'en installant le jeu, j'étais un peu fébrile. J'attends
beaucoup de ce sixième opus, j'espère au fond de moi qu'il sera plus
proche du HMM2 (le meilleur de la série pour moi!) que du 4 (Le flop.)
Déjà trois constats : les développeurs ne se sont pas foulés pour
l'installation, une simple barre de progression bien loin des écrans
somptueusement décorés des opus précédents. Allez, je râle c'est pas
grave. Ensuite, il faut OBLIGATOIREMENT avoir internet pour accéder à
tout le contenu solo. J'ai internet, c'est pas grave, mais ça commencer
à saouler cette mode des développeurs qui n'empêcheront pas le piratage
ainsi mais qui vont casser les c***** au quidam moyen, en l’occurrence
moi. Enfin, 5H DE TÉLÉCHARGEMENT DE PATCH!!! Mais de qui se fout-on? Je
veux bien qu'entre la bêta et le jeu final il faille upgrader un peu
tout ça, faire des mises à niveau, mais quand on se dit qu'on a lâché
50€ dans un jeu même pas fini au tiers (C'est vraiment l'impression que
ça donne...) ça a de quoi mettre le feu au testeur.
Allez, du coup un peu agacé, je n'ai pas lancé le jeu immédiatement
histoire de laisser retomber la pression. Puis hop, on y go. L'animation
est très jolie, encore une histoire de sempiternelle trahison familiale.
Mais brûlez moi une bonne foi pour toute la famille du griffon et vous
verrez que la paix reviendra définitivement.
Campagne d'entrainement à la tête du griffon, mouais, minimum syndical
en explication sur les map, scénario un expliqué là aussi au minimum
syndical, pas de fioriture, consommez messieurs dames.
On retombe sur un scénario très scripté avec beaucoup de passages avec
animation, magnifiquement faites. On coupe le jeu, et mets les réglages
au max, et on repart. Ça tient sans soucis, et c'est de toute beauté. Le
tuto est très bien fait pour les malheureux n'ayant pas connu les
précédents opus. Une carte très détaillée mais bien trop verte pour moi,
j'aime pas jouer trop gentil sur ce type de jeu. Comment? On va avoir le
droit de choisir si son héros va devenir un bisounours ou une grosse
brutasse dictatoriale? Avec des capas spé différentes à chaque fois? MIAM!
Les armées se montent exactement de la même façon que lors des opus
précédents, normal. Par contre l'interface est beaucoup moins
intuitives, et on doit galérer un peu pour chercher ce qu'on veut, les
évolutions de son perso n’apparaissent plus auto à chaque upp, il faut
aller les chercher à la main. C'est lourd, c'est long. On se fait
couillonner deux ou trois fois sur des actions qui font perdre du temps
et des troupes, mais les combats sont admirablement bien gérés avec des
décors à effets spéciaux sur le champs de bataille, bonne idée. Les
sièges restent chiant par contre, mes petits lanciers ayant le plus
grand mal à défoncer les portes avec leurs cotons tiges. Pas trop de
magie pour cette première campagne, c'est pas grave, mais pourquoi,
POURQUOI les monstres en infériorité à 1 contre 50 acceptent quand même
ces putains de combat inutiles? C'est agaçant, d'autant plus que les
vrais combats sont eux réellement passionnants et extrêmement serrés.
Cette campagne d'initiation est bien plus dure que ce à quoi je
m'attendais, c'est un vrai régal, et le scénario est très bien ficelé.
J'adore la cinématique finale de la campagne avec cette morale toute....
ben allez donc tester vous-mêmes bande de loutre, je vais pas tout vous
révéler.
Au final, première impression sur HMM6 : un bon jeu a priori, MAIS qui
n'aura pas la capacité de me scotcher à l'écran comme le 1, le 2, le 3
et le 5. Ni comme SC2. La concurrence reste rude.
Deuxième avis après la seconde campagne.
SECONDE PARTIE DE LA CRITIQUE DE HMM6 (Par le Vénérable Kélé bien sûr)
HMM6, suite du test.
C'est dur. J'ai pris le contrôle de la zone, j'ai transformé le fort en
nécropole, mais le retour vers mon château
est bloqué par un inquisiteur qui n'a pas l'air content. Il a pas mal
d'archers et de cavaliers d'ailleurs...
C'est pas avec mes trois fantômes que je vais tenir.
Plus on avance dans le jeu, plus les premiers sentiments se confirment.
Déjà, les points positifs, le bestiaire est une fois de plus très riche.
On reconnait des créatures maintes fois jouées
comme nos amis les lanciers et les arbalétriers, mais de nouveau venus
viennent compléter l'ensemble. Les gloires exaltées qui se téléportent
donne la réplique aux chevaliers solaires, tandis que d'énorme cyclopes
refusent de mourir malgré
toute la bonne volonté que j'y mets.
Le combat reste LE gros point positif du jeu, très riche, des animations
très amusantes à regarder. Voir ces petits gobelins se faire découper en
tranche par des anges
fous furieux, ça vaut le détour! Le décor influence directement votre
stratégie, que ce soit pour
se mettre à couvert derrière des obstacles, ou pour bénéficier des bonus
sur le commandement ou la mana.
Les créatures elles-mêmes sont très riches en capacité spéciales qu'il
faut absolument retenir pour éviter de se faire retourner.
Les sorts peuvent être puissants sans tout faire, ce qui rééquilibre un
peu par rapport aux éditions précédents.
Il faut par contre faire attention aux sorts des unités qui prennent
encore plus d'importance que dans HMM5, ce qui est très
appréciable. Ou agaçant, selon que vous lanciez la capacité ou la subissiez.
La campagne est décidément très bien faite, avec plein de
rebondissements dans le déroulé. Même si je suis
relativement indifférent à ce genre de fluff, je dois avouer qu'on se
laisse bien envahir par l'histoire.
Peut-être regretter la trop grande scénarisation peut-être qui limite la
liberté du joueur dans l'environnement.
Gros point positif, la gestion des mines. Dans TOUTES les éditions
précédents, on avait un petit héros malin qui avait trois
pauvres chevaucheurs de loup dans son armée avec le crossing pass au max
qui parcourait la totalité de la map
en trois tours pour piquer la totalité des mines pendant qu'on faisait
la même chose en trois semaines de jeu. en même temps, bouger
avec des nains... Là, fini. Des forts servant de chek zones vérouillent
les parties de la carte. Si vous voulez les mines et leurs
précieuses ressources, il faut prendre ces forts. C'est très bien car ça
permet de centraliser les discussions sur des zones réduites.
On évite ces folles poursuites à la Benny Hill très agaçantes.
Avec un peu plus de recul, les sièges sont de nouveau intéressant à
moyen niveau. A bas niveaux, ils sont très frustrants, dès le moment où
les volants
rentrent dans la partie, la stratégie devient totalement différente, et
je me suis payé quelques suées.
Enfin, je ne vais pas spoiler, mais vos actions décideront de votre
avenir... et de l'orientation de votre armée!
Les points négatifs... et là, le bât blesse. Le jeu est LONG, mais dans
le mauvais sens du terme! C'est rare que des créatures en forte
infériorité fuient,
faut toutes se les tapper les unes après les autres, sans intérêt,
beaucoup de temps perdu pour très peu de fun.
Les personnages sont très beaux et très riches dans leurs évolutions,
mais cette fois, on choisit soit même quelles compétences gagne son
héros à chaque niveau en
connaissant d'avance l'arborescence sans la partie chance si trippante
des versions précédentes. On se retrouver à upper son perso sur des
schémas déjà précalculés,
comme on prépare son deck Pokémon. Oui, je suis méchant. Mais c'est la
vérité, on se contente de préparer son perso à l'avance avec très vite,
des schémas récurrents
qui se dessinent. Très chiant pour un casu qui cherche à découvrir le
monde avec un peu d'aléa, très pratique pour un PG.
Les villes, elles, sont TRES moches. Mais ABOMINABLEMENT moche! Non mais
sérieux, dans le 5, on avait des cités gigantesques en 3D qu'on pouvait
admirer pendant
de longues minutes, où chaque bâtiment construit venait enrichir
l'architecture, où l'on allait sélectionner à la main le marché, la
brasserie, etc... Là... c'est le strict minimum syndical
et encore moins, quatre écrans quis e suivent où on voit trois pauv
bâtiments qui se battent en duel, avec une arborescence qui n'a
absolument rien de sexy.
Vraiment une grosse déception. Même la magie est une déception dans son
système de création, puisque ça se choisit majoritairement avec les
évolutions de héros.
Enfin, la gestion des ressources. Trouver un bois et deux cailloux sur
la carte, c'est le bout du monde. Peut-être que je ne suis pas encore
allé assez loin dans le jeu, mais je n'ai trouvé que
trois ressources bois//pierres//Cristaux en plus de l'or. On a plus
besoin d'une montagne de ressources pour upper ses bâtiments, sauf pour
les grosses constructions. C'est pas très fun.
Tout ça pour arriver à une conclusion : des écrans rapides, des choix
d'évolution de perso planifiable à l'avance, des mouvements rapides sur
la carte, plus des description encyclopédiques d'unités...
Le jeu a pour moi été crée pour le multijoueur en ligne.
Pas de fioriture, pas d'univers archi-creusé avec 50 tonnes de récits,
dix ressources différentes à collecter. Le jeu est fait pour le fast
game, pas plus d'une heure et demi// deux heures en multi joueur.
Je ne pense pas qu'il ai été taillé pour le joueur solitaire qui cherche
désespéremment ses trois derniers souffres pour sortir le bâtiment des
dragons noirs à 4h42 du matin, sachant qu'il a son premier cours à 8h30.
(non non, pas du tout du vécu.)
Là pas de temps à perdre à admirer sa magnifique cité et ses myriades de
soldats, on va rapidement au clash pour écraser son adversaires. Tous
les reproches que je peux faire à HMM6 se retrouvent à mon sens
dans cette finalité du multi. C'est dommage, car je regrette que
l'univers ait perdu en richesse ce qu'il a gagné en pragmatisme.
Certains l'apprécieront, d'autre moins.
La prochaine et dernière partie du test sera sur le multi joueur et
l'éditeur de map.