Bonjour mes Chers Lecteurs ^^
Musique Maestro !! J'ai l'honneur de Vous proposer le Stonewall Jackson's way :
Musique Maestro !! J'ai l'honneur de Vous proposer le Stonewall Jackson's way :
TERMINEE !! Ma bande de desperados sudistes du Colonel Peter Benedict Mc Carthy est enfin terminée !! ^^ Purée je n'en suis pas mécontent je commençais à en avoir marre... Mais je dois avouer que le résultat dépasse ce que je pouvais imaginer. C'est la première fois que je me lance dans la fig "historique" (si j'excepte le samurai de L5A que j'ai peint aux couleurs du Clan Mori authentique) et même si j'avais à peu près le schéma général de la cavalerie sudiste en tête, l'abondante documentation m'a bien aidé et je me suis amusé comme un petit fou ^^
Je pense que ce sont là quelques unes des plus belles figurines que j'ai peintes (même si les figs Black Scorpion Miniatures sont quand même perfectibles : je ne sais pas si je suis tombé sur une mauvaise série mais lors de la peinture, je me suis rendu compte qu'il y avait des malfaçon de moulage dans les mains, dans certains plis des cache-poussière, les canons clairement tordu des fusils... la prochaine fois j'y regarderai à deux fois et heureusement que la peinture est venue cacher ça ^^)
Il ne restait plus que l'étape du flocage avant de faire chanter mes six-coups d’allégresse ^^ Et j'avais pris garde de me faire une réserve de munitions conséquente : herbe statique verte, champs de fleurs blanches et jaunes et touffes d'herbes marécageuses de chez Army Painter (excusez du peu hein ^^).
Comme indiqué dans mon post précédent, je voulais que mes sudistes marchent... sur leur bonne vieille terre sudiste !! ^^ Je recherchais donc un mix des photos suivantes :
Et c'est partie pour la traduction à l'échelle des figurines !! Allons y étape par étape :
Etape 1 : l'herbe statique est appliquée là où il y a des erreurs à gommer (trous, tache de peinture etc etc) |
Etape 2 : les touffes d'herbe marécageuses s'intègrent à merveille dans les teintes des socles |
Petit zoom pour vous rendre mieux compte de l'effet des touffes marécageuses ^^ |
Pas mal du tout hein ? Attendez la suite... |
Petite vue arrière pour montrer que là aussi le flocage n'a pas été oublié. |
Voilà pour ce qui est de l'aspect modélisme... Oui mais c'est bien beau mais c'est qui ces mecs en fait ? Pour être franc, je me suis tellement investi dans ce projet (vous l'aurez déjà noté avec les musiques d'ambiance, le respect quasi-exact des uniformes etc etc etc) que j'ai fait pas mal de recherches pour donner un background costaud à ma bande. A part le nom du Colonel qui est purement inventé mais un hommage direct à mon pote Pétrovitch qui aime bien les couleurs du drapeau sudiste (les couleurs seulement hein, pas l'idéologie), tous les noms de mes desperados sont AUTHENTIQUES car ayant été portés par de vrais desperados (sudistes, autant que j'ai pu les chercher et les trouver).
J'ai bricolé une petite biographie perso pour chacun pour coller à l'ambiance Dead Man's Hand mais j'ai mis à chaque fois un lien vers la page wiki du bandit réel afin de parfaire votre culture générale (et certains étaient VRAIMENT de véritables salopards). J'espère que vous apprécierez le fruit de mes efforts ^^
En vous souhaitant bonne lecture, glissez vos colts à la ceinture, habillez vous sans oublier votre chapeau et en selle !! La geste du Colonel Peter Benedict Mc Carthy va commencer (Note de Morikun : la chronologie officielle n'est pas respectée : certains protagonistes qui n'auraient pas dû participer à la guerre de Sécession en raison d'un trop jeune âge ou d'une mort prématurée y figurent quand même. C'est MON fluff et c'est moi qui raconte ^^)...
Le Vieux Tuck (publié avec l'aimable autorisation du Studio Tomahawk et celle de son auteur : Hobby.one) |
- "Bonjour, Pinkerton Agency, je suis le détective Howard Nicol. C'est vous "le Vieux Tuck" ? On m'a dit que vous pourriez me donner quelques tuyaux. Je suis chargé de mettre hors d'état de nuire la bande de Mac Carthy. Je peux m'asseoir à votre table et vous offrir un verre ?"
Seul un silence assourdissant répondit immédiatement au détective de chez Pinkerton. Nicol appréciait par dessus tout ces moments là. Cette sensation d'être le point de mire de l'assemblée, qui fait que toutes les conversations cessent instantanément en attendant vos prochaines paroles... En un mot que c'est vous qui avez le contrôle de la situation... Et cette fois-là n'avait pas dérogé aux précédentes.
Le détective Howard Phillip Nicol était arrivé dans la ville de Dead Man's Hand quelques deux jours auparavant après avoir pris le train et chevauché de façon ininterrompue depuis la succursale de l'agence à Houston. Ses ordres étaient venus de la maison-mère de Chicago par télégraphe et avaient été on ne peut plus clairs : mettre un terme définitif aux déprédations de la bande de desperados du colonel Peter Benedict Mac Carthy. Non seulement cette affaire représentait un des plus gros contrats jamais conclus par l'agence Pinkerton, mais aussi le telegram avait fait révélé sans ambiguité que le succès (ou l'échec) de cette mission influerait de façon déterminante sur la suite de la carrière de Nicol. Ce dernier était l'un des meilleurs détectives de tout le Texas et sa réputation était davantage grandie par le fait que c'était le plus jeune : à 21 ans, son nom était déjà cité dans les journaux comme celui d'un grand justicier et on commençait à le surnommer "Le Kid de Pinkerton"... Et cette publicité, quoiqu'un peu tapageuse, n''était pas pour déplaire à l'agence.
Cela avait des avantages considérables dans le cadre de son travail : le nom de la célèbre agence Pinkerton mettait déjà au parfum ses interlocuteurs divers et variés, son propre nom parachevait le tableau : on ne fait pas le malin avec Howard P. Nicol. Les coyotes qui l'avaient sous-estimé par le passé en raison de sa jeunesse l'avait souvent payé de quelques contusions en plus et quelques dents en moins avant de finir dans le bureau du shériff local... ou dans un costume en sapin pour les plus récalcitrants... Non, il était vraiment déconseillé de faire le malin avec le détective Howard P. Nicol de chez Pinkerton.
Plutôt grand et beau garçon, Nicol avait très vite compris l'intérêt de cultiver et d'augmenter son charisme naturel par une tenue vestimentaire adaptée à la circonstance, un phrasé parfait avec une voix grave et profonde entre autres pour faciliter au mieux ses objectifs tant professionnels que sentimentaux... Et si bien souvent les deux se mélangeaient "fortuitement" il avait toujours su tirer parti de la situation. C'est pourquoi dans le cas présent il avait usé de la technique habituelle : habillé en noir, rentrer dans le saloon "The last drink before the grave" à pas lents de façon à ce que tout le monde vous remarque, fixer mentalement tous les visages présents mais en donnant l'impression de ne regarder personne car vous n'avez peur de rien, parler d'une voix légèrement forte (mais pas trop) pour que tout le monde vous entende l'air de rien... Et laisser les comédiens secondaires faire leur travail : en ce moment c'était deux minables pochards avec des gueules vraiment ravagées par l'alcool et quelques affaires sûrement pas très nettes qui venaient de vider cul-sec leur verre de whisky avant de sortir rapidement du saloon (du menu fretin pour les affaires locales. Laisser courir). Ça ne ratait pas (ça ne ratait jamais, il y en avait toujours au moins un dans ce rôle) : la rumeur allait se répandre partout qu'il y avait un Pinkerton en ville qui voulait se faire la bande de Mc Carthy... Et demain, après-demain au plus tard, une ou deux fouines viendraient taper à la porte de sa chambre d'hôtel pour lui communiquer quelques ouï-dires d'un ami d'un ami en échange de quelques beaux billets. "On" lui avait également indiqué que "Le Vieux Tuck" au saloon était au courant de tout ce qui se passait dans le coin... Et un supplément d'information ne pouvait pas faire de mal après tout.
Nicol n'avait pas quitté son interlocuteur des yeux, guettant sa réaction. Ce dernier n'avait pas spécialement bronché, continuant de tirer doucement sur sa pipe tout en fixant Nicol en retour et cela dénotait que "Le Vieux Tuck" en avait certainement vu d'autres. Intéressant.
- Quand tu dis "la bande de Mac Carthy", gamin, tu veux parler des "Japonais du Colonel Peter Benedict Mac Carthy ?"
- Tout juste. Je vois qu'on va gagner du temps. Alors dites moi ce que vous savez sur le sujet je vous serai bien obligé. Patron ! Whisky pour monsieur et moi-même, merci.
- Gamin, qu'est-ce qui te fait penser que j'aurai des choses à déballer, surtout à toi ?
- Le fait que je vous l'ai demandé poliment, en vous offrant à boire et ce pour faire régner l'ordre dans un coin qui semble en avoir bien besoin. Mais si vous y tenez vraiment, je peux aussi revenir plus tard et reposez la question de façon moins polie mais accompagné d'une dizaine de collègues encore moins cordiaux que moi. C'est selon. Et je vous remercie de cesser de m'appeler "Gamin" (un peu d'intimidation faisait souvent avancer les choses... Par expérience).
Le Vieux Tuck considéra Nicol d'un regard neutre... en silence... Pas un bruit dans le saloon à part des chuchotements ici et là. Visiblement, il y allait y avoir un peu d'animation au Last Drink.
- T'as du cran, gamin, je dois le reconnaître. Y en a pas beaucoup qui serait entré ici et jouer les durs dit enfin le Vieux Tuck avec un grand sourire. J'ai un peu entendu parler de toi. C'est toi le "Kid de Pinkerton" dont les journaux parlent ? Nicol acquiesça d'un signe de tête. Je me disais bien. Félicitation pour l'arrestation des frères Cole à River Gulch, c'était pas des tendres ceux-là. Allez, tu m'es sympathique, gamin, mais j'aime autant te prévenir : si tu veux savoir tout ce que je sais sur le Colonel Mac Carthy, j'espère que t'as du temps devant toi et il me faudra plus qu'un verre pour étancher ma soif à force de parler.
- Patron ? Une bouteille de votre meilleur whisky je vous prie, et vous nous mettrez quelque chose à manger également. Je vous écoute Tuck.
A ce moment là une autre voix se fit entendre dans le saloon :
- Une histoire du Vieux Tuck ? Seigneur je veux entendre ça. Patron, mets moi un whisky aussi !
- Moi aussi, moi aussi, moi aussi, moi aussi...
Et en quelques minutes, Nicol et le Vieux Tuck se retrouvèrent au centre de l'attention de tout le saloon. Même le patron s'était accoudé pour entendre l'histoire...
Tu vois, gamin, le Colonel Mc Carthy est avant tout un homme de paradoxes : issu d'une famille riche, il vit comme les va-nu-pieds, héros de la Guerre Civile (Note de Morikun : les américains n'ont jamais assumé le fait qu'il y ait eu "sécession" de la part de certains Etats à un moment de leur histoire. Pour eux, les Etats-Unis ont toujours été indivisibles et par conséquent, il y a eu une Guerre Civile : The Civil War) il est pourtant hait quasiment ou qu'il aille, desperado alors qu'il cultive son propre sens de l'honneur, né dans l'un des Etats les plus "conservateurs", il est pourtant adepte des techniques martiales asiatiques... Le Colonel Mc Carthy est tout sauf le premier gibier de potence venu tu peux me croire, gamin...
Peter Benedict Mc Carthy est né dans l'une des plus vieilles et riches familles des Etats-Unis en général... Et de l'Alabama en particulier. Ainé de 3 frères et deux sœurs, il a passé son enfance dans la plantation familiale de tabac et de coton au milieu des esclaves en recevant une éducation stricte mais pas oppressante. Les valeurs de l'honneur familial, du travail et de la réussite lui ont été inculquées très tôt dans sa jeunesse, à tel point que lorsqu'il manifesta de l'intérêt pour les arts militaires, son père ne lui acheta pas un diplôme d'officier, comme cela se faisait parmi les riches, pour débuter ses classes dans les hautes sphères. A la place, le jeune Peter fut inscrit à l'école militaire en tant que simple aspirant, à charge pour lui de gravir les échelons.
Il faut très vite remarqué pour son habileté tactique ainsi qu'une certaine témérité lorsqu'il décida de se spécialiser dans la cavalerie. Ses résultats furent tels qu'en sortant de l'école militaire, il avait déjà le grade de Premier Lieutenant. Son avenir semblait tout tracé : prendre la succession de son père et conduire les affaires de la plantation familiale après quelques années de services dans le 35e Alabama Cavalry de l'armée américaine.
Mais le destin allait en décider autrement : lorsqu'Abraham Lincoln fut élu Président en 1860 et entreprit de mettre en pratique ses idées d'abolition de l'esclavage, les Etats du Sud, dont l'économie essentielle reposait sur l'agriculture et l'esclavage régirent violemment. 7 Etats choisirent de faire sécession en réaction immédiate et l'Alabama fit partie des 7 premiers (le 11 janvier 1861) qui créèrent les Etats Confédérés d'Amérique (ECA) sous la présidence de Jefferson Davis.
Le jeune Lieutenant Mc Carthy, esclavagiste convaincu et défenseur des intérêts de sa famille, rejoignit sans hésiter le mouvement sécessionniste pour combattre les Yankee. Il obtint une unité de cavalerie et fut rapidement placé sous le commandement d'un homme qu'il admirait par dessus tous (à l'exception de son père) : le Lieutenant Général Nathan Bedford Forrest. Comme lui il avait plusieurs points communs, dont l'engagement volontaire dans les armées sudistes dès le début de la guerre.
C'est lors de la bataille de Chickamauga, du 18 au 20 septembre 1863, l'une des plus importantes défaites des sudistes infligée aux unionistes que Mc Carthy gagna ses galons de Colonel des mains même du Lieutenant-Général Forrest. Alors que la ligne de front des sudistes manquait de se faire enfoncer par l'union, Mc Carthy engagea la totalité de son unité de cavalerie, soit 50 cavaliers, dans une charge audacieuse que d'aucun aurait qualifié de folle droit sur un régiment de fantassins yankee. Mc Carthy visait en fait la batterie de 5 canons que les fantassins protégeaient et dont le feu ininterrompu ravageait les positions sudistes. Lorsque les canonniers se rendirent compte de la manœuvre tentée, ils redéployèrent aussi vite que possible leurs pièces d'artillerie en visant directement l'unité de Mc Carthy. 2 canons eurent le temps de tirer avant que la cavalerie de parviennent au contact des fantassins de l'union et ils firent mouche tous les deux. La boucherie qui en résulta fut innommable : des 50 cavaliers qui avaient chargé, seulement 19 engagèrent les yankee et lorsque ces derniers furent défaits, seuls 8 d'entre eux avec le lieutenant Mc Carthy toujours à leur tête parvinrent enfin à faire taire les canons. Ce fait d'arme glorieux ne fut pas le plus déterminant bien sûr mais il pesa tout de même lourdement en faveur des sudistes pour remporter la victoire ce jour-là.
Fait anecdotique, sur le moment, en raison du manque de moyens logistiques, il n'y avait pas de galons de colonel de cavalerie disponibles. Le lieutenant général Forrest détacha alors la médaille de soutien patriotique sudiste en platine qu'il avait parmi ses décorations militaires pour l'épingler sur le torse du nouvellement nommé Colonel Mc Carthy. Depuis lors, elle n'a jamais quitté sa place originelle.
Le dernier affrontement majeur auquel prit part le Colonel Mc Carthy fut lors de la bataille de Nashville, les 15 et 16 décembre 1864. Les plans du Lieutenant Général John Bell Hood ne se déroulent pas comme prévus et le désastre est telle que l'armée confédérée perd l'armée du Tenessee. Mc Carthy tente de protéger au maximum la retraite de ses compagnons d'arme mais une poussée unioniste dans son théâtre d'opération le force à fuir avec ce qu'il reste des derniers éléments de la cavalerie soit environ 150 hommes. Par la suite Mc Carthy entreprit de mener des actions de guérilla contre le nord dans le but de géner autant que possible les lignes de ravitaillement mais chaque jour il se rendait compte que l'issue de la guerre penchait davantage en faveur de l'union.
Début avril 1865, il entreprit de rentrer en Alabama pour revoir sa famille et tenter de lever des fonds sur le trésor familial afin de repartir au combat avec des troupes fraîches... Hélas ! Lorsqu'il arriva le 5 avril 1865 aux portes de la plantation familiale, il trouva les portes béantes : toutes les possessions de sa famille avaient été pillées et détruites par des troupes de l'union, aidés en cela par les esclaves qui s'étaient révoltés, profitant de l'aubaine. Il retrouva les corps de ses parents et de ses frères pendus dans la salle de bal et ne sut jamais quel avait été le sort réservé à ses sœurs... A ce moment là, quelque chose se brisa de façon définitive dans l'esprit du Colonel Mc Carthy et il bascula totalement dans la folie lorsqu'il apprit quelques jours plus tard que le Général Lee avait capitulé après la bataille d'Appomatox le 9 avril 1865. Il vécut ceci comme une véritable trahison envers tout ce pour quoi il s'était battu.
Il réunit les derniers soldats qui lui étaient encore loyaux, soit environ 80 hommes et débuta une vie de desperado qu aillait le mener très loin. Pour lui, la Guerre Civile ne s'est jamais terminée. Refusant envers et contre tout de reconnaître que le Sud avait déposé les armes, le Colonel Mc Carthy, à l'image de William Clarke Quantrill et des Frères James, mena sa propre guerre personnelle principalement envers le nord ou admis comme tel : vols, attaques de banques, attaques de train, massacre de communautés noires dans les Etats du Sud, vols de chevaux... Sans compter bien sûr le nombre conséquents de représentants de la loi tués dans l'exercice ou non de leurs fonctions.
Rien, absolument rien ne semble pouvoir être en mesure d'arrêter l'épopée sanglante de Mc Carthy... Pas même l'offre d'amnistie du Président des Etats-Unis Andrew Johnson par l'intermédiaire du Général Lee : ce dernier avait envoyé un messager auprès de Mc Carthy et ses hommes afin de leurs offrir à tous le pardon de la Nation en échange de l'arrêt immédiat de leurs déprédations. La légende dit que Mc Carthy demanda alors qui, parmi ses hommes, voulaient bénéficier de la Grâce présidentielle. 27 hommes se manifestèrent alors et il leurs demanda de s'aligner pour une cérémonie d'adieu expresse. Pendant que les 27 concernaient obéissaient et se mettaient en rang, Mc Carthy alla droit sur le chariot qui faisait office de dépôt de munitions et sortit l'unique mitrailleuse gatling dont sa bande disposait et avant que tout le monde ne réalise ce qui allait suivre, il ouvrit le feu et massacra les 27 hommes. Il se tourna alors vers l'envoyé de Lee et lui déclara qu'il pouvait rentrer faire son rapport comme quoi personne ne souhaitait bénéficier de la grâce présidentielle.
Même le lieutenant général Forrest ne put le raisonner : le jour où les deux hommes se rencontrèrent Mc Carthy demeura sourd aux injonctions de Forrest de cesser ses crimes : la Guerre Civile était terminée, le Sud avait perdu et il était temps de reconstruire ce qui avait été détruit. Mc Carthy se contenta de rétorquer que le Sud avait fait preuve de lâcheté en se soumettant et que seuls les hommes comme lui incarnaient encore l'espoir sudiste. Les deux hommes faillirent en venir aux mains et seuls le respect qu'avait Mc Carthy pour Forrest l'empêcha de l'abattre ce jour là.
Un des traits de la personnalité le plus paradoxal du Colonel Mc Carthy est que, bien qu'il soit toujours fanatique de l'esclavage et refuse absolument de reconnaître l'ombre d'un droit à tout ce qui n'a pas la peau blanche, il conserve précieusement sur lui (plus précieusement encore que la Sainte Bible selon des rumeurs persistantes) un exemplaire en anglais du Hagakure. Comment et pourquoi Mc Carthy est en possession d'un tel ouvrage ? Le mystère reste complet car tous ceux ayant posé la question à l'intéressé lui-même ont tous fini avec une balle entre les deux yeux. Certains disent que Mc Carthy l'a obtenu d'une prostituée japonaise à l'occasion d'une visite dans une maison close quelconque ; d'autres disent qu'il l'a pris sur le cadavre d'un chinois après avoir brûlé son magasin (après tout, tous les jaunes se ressemblent et c’est du pareil au même hein ?) et d'autres soutiennent que c'était l'un des seuls objets que Mc Carthy ait pu sauvé du pillage de sa maison familiale... En tout cas c'est de là que semble provenir le surnom de la "bande des japonais du Colonel Mc Carthy".
Quoiqu'il en soit, il ne fait aucun doute que le Colonel Mc Carthy appliquent les principes contenus dans cet ouvrage : il ne craint pas la mort (tout le monde s'interroge à propos de quoi le Colonel Mc Carthy pourrait avoir peur en vérité), a réussi a imposer une obéissance aveugle à ses hommes et il a sa propre vision erronée du système de caste à la japonaise ou les sudistes sont en haut tandis que tout en bas de cette échelle, les yankee sont quasiment à égalité avec les gens de couleur.
Le Colonel Mc Carthy est devenu un fou dangereux, rendu encore plus dangereux par le fait qu'il a une très grande expérience de la guerre et qu'il a encore une cinquantaine d'hommes prêts à obéir à la moindre de ses paroles. Recherché dans une dizaine d'Etats par les Marshall et les Pinkerton, il est préférable de l'arrêter mort plutôt que vif.
S'il y a bien un seul homme qui puisse tutoyer le Colonel Mc Carthy et l'appeler par son petit nom, c'est bien le Lieutenant Samuel Bass, Gamin... Et pour cause : c'est son ami d'enfance. Ils se sont engagés ensemble dans la même école militaire à ce qu'il parait. Y a que lui qui puisse éventuellement calmer Mc Carthy quand il s'excite un peu trop... Sa "voix de la raison" en quelque sorte... Mais ne t'y trompe pas, gamin : ce mec n'est qu'un coyote à foie jaune qui préférera d'abord te coller une balle dans le cigare avant de te demander ce que tu lui veux.
Le lieutenant Samuel Bass suit son ami d'enfance le Colonel Mc Carthy depuis le début. Son père était l'un des banquiers les plus influents de tout l'Alabama... Mais après la guerre, les biens de ce dernier ont tous été spoliés par l'union en représailles. Bass n'a jamais pardonné à son père de ne pas s'être rebellé et d'avoir accepté son sort. Bass et Mc Carthy ont été ensemble sur tous les théâtres d'opération. C'est le seul qui soit autorisé à tutoyer Mc Carthy sans se faire tuer sur-le-champ... Comme beaucoup d'autres ont tenté de le faire auparavant. Il déteste viscéralement les yankee : "Ces femmelettes qui ont eu l'inconscience de filer des droits constitutionnels aux esclaves ! Moi ce sont des volées de plomb que je préfère leur filer à tous !" est une phrase qui revient souvent dans sa bouche avec de multiples variations.
Bass a des talents certains en matière de logistique. C'est généralement lui qui est chargé d'assurer la supervision de toute l'intendance de la bande et en l'absence de Mc Carthy, c'est lui qui prend les décisions... Qui ne sont jamais contestées : sa parole et celle de Mc Carthy sont indissociables.
Le Sous-Lieutenant Bolles... Voilà un nom qui ne devrait pas t'être inconnu, gamin, je me trompe ? Tes collègues sont déjà venus plusieurs fois pour poser des questions sur lui et tenter de le serrer... Mais ce coyote a toujours réussi à passer à travers les mailles du filet. Il aime un peu trop le pognon lui m'est avis et parait qu'il ne jure jamais. JAMAIS, tu le crois ça, gamin ?
Le Sous-Lieutenant Bolles est une énigme à lui tout seul : il ne semble pas embrasser les idéaux du Sud avec la même vigueur que le Colonel Mc Carthy et le Lieutenant Bass mais semble en revanche apprécier tout particulièrement l'argent provenant des diligences. D'extraction modeste, il était employé en qualité de postillon au sein de la célèbre compagnie Wells Fargo avant de s'engager dans l'armée. Il a été licencié à la suite d'une affaire de bagages égarés dans laquelle il était pourtant innocent. Son patron de l'époque avait monté une petite escroquerie à l'assurance : les bagages des clients qui n'avaient pas souscrit d'assurance contre le vol ou la perte durant le voyage étaient fréquemment "manquants" une fois arrivés à destination. En fait ils n'étaient tout simplement pas chargés dans la diligence au départ. Cela permettait au patron d'arrondir considérablement ses fins de mois.
Lorsque Bolles découvrit le pot-aux-roses et alerta la compagnie, son patron fut lavé de tout soupçon (une bonne quantité de dollars avait été distribuée aux bonnes personnes) et Bolles fut viré. Lorsque la bande du Colonel Mc Carthy attaqua le bureau de l'ex-patron de Bolles, ce dernier vit l'opportunité de venger son honneur en l'attachant à l'arrière d'une dilligence stationnée dans la cour... Et en fouettant les chevaux. Il est dit que lorsque les forces de police parvinrent à stopper la dilligence folle, on ne pu identifier le cadavre du patron qu'à laide de sa chevalière en or que Bolles avait fait exprès de laisser... Le reste du cadavre était absolument méconnaissable.
- Le Major Baker... Après les officiers on commence à parler des "sous-off'". Celui-ci est un vrai viandard. Il n'hésite pas à tuer même quand ce n'est pas nécessaire. Mieux vaut passer au large quand tu le vois gamin parce que si tu veux vraiment l'arrêter, t'as intérêt à être sûr de ton coup !
Le Sergent-Major Cullen Baker a une terrible réputation. En général il est dépeint comme une brute tenant en laisse les brutes sous ses ordres. Engagé volontaire depuis le début de la Guerre Civile alors qu'il était boucher dans la vie civile, son autorité naturelle l'a fait remarquer de ses supérieurs... ainsi que sa brutalité qui l'a toujours empêché de monter en grade... Mais cela ne semble pas l'avoir beaucoup gêné avant ni surtout à présent.
- Tiens tiens tiens... Là aussi j'crois que j'ai pas spécialement besoin de te parler de "Rube" hein ? Tes collègue sont à ses trousses depuis des années en raison de son amour pour les trains... Un véritable amateur du genre j'dirais !
Le Sergent Quartier-Maître de Régiment Reuben "Rube" Burrow s'est spécialisé dans les attaques de trains. Ancien cheminot licencié par la compagnie Pacific Railway pour ivresse au travail, les locomotives n'ont aucun secret pour lui... Mais son alcoolisme patenté a plusieurs fois failli lui valoir une balle du Colonel Mc Carthy. La seule raison pour laquelle il est encore en vie, c'est que son expérience est inestimable... jusqu'à ce qu'un autre, plus sobre, prenne sa place.
- Le Sergent Hatefield ? Hum, alors celui-là, contrairement à pas mal de ses copains dans la bande de Mc Carthy, il a toujours une famille. Et nombreuse en plus. Il parait qu'en cas de gros pépin (du style expédition de Marshall), toute la bande va se réfugier chez lui le temps que les choses se tassent... Serait du côté de la Virginie j'crois bien...
Le Sergent Hatefield fait partie d'une très nombreuse famille d'agriculteurs du Sud, dans l'Etat de Virginie. Férocement territoriaux, on dit que les Hatefield ne supportent aucune intrusion et que si le malheureux ne comprend pas de lui même qu'il vaut mieux quitter l'endroit des volées de plomb se chargent de lui montrer le chemin. La part de butin des rapines de la bande du Colonel Mc Carthy qui échoit au Sergent Hatefield sert en grande majorité à faire vivre sa famille. Ladite part n'est généralement pas usurpée par Hatefield est connu pour son extrême violence lorsque le passage à l'offensive a été décidé.
Il est dit qu'il a un arrangement avec le Colonel Mc Carthy : ce dernier le laisse chaque année rentrer dans sa famille pour le temps des moissons et en échange, les terres de sa famille servent de planque ponctuelle lorsque toute la bande a besoin de se mettre au vert.
- Le Caporal Collins, "shotgun" Collins comme on l'appelle. Attention gamin, celui-là c'est l'un des plus dangereux de la bande ! Crois moi. On le surnomme "Shotgun" car il sort ses flingue pour un oui ou pour un non. Littéralement.
Un copain à moi m'a raconté que l'année dernière il était dans un bar et que Collins se ramène. Là il voit 2 cowboy en train de fumer une clope. Il renifle deux secondes et s'avancent vers eux. Tu sais pas ce qu'il leurs dit ? "Vous ne fumer pas du tabac du sud. Pourquoi ?" La les mecs le regardent et y en a un qui dit "Ben c'est moins cher celui du nord, t'as un problème avec ça ?" Collins s'est contenté de répondre "oui" avant d'armer sa winchester et de leur tirer dans la tête à tous les deux !! Un vrai malade j'te l'dis moi ! Pas vrai les gars ? Hein ? Silencieux d'un coup ? P'têt' que ce que vous fumez n'est pas suffisamment du Sud hein ? Ahahaha...
Le Caporal John Collins est l'un des éléments les plus instables de la bande du Colonel Mc Carthy. Même les autres membres sont toujours tendus en sa présence car on ne sait réellement pas comment il va réagir.
Dans le civil, il était négociant en tabacs dans l'Etat de Virginie et il se distinguait en ayant la faculté d'identifier les arômes de tabac aussi sûrement qu'un oenologue chevronné peut identifier avec précision le vin qu'il déguste. Il avait déjà la réputation à cette époque d'être particulièrement irascible (des rumeurs courent comme quoi il battait fréquemment sa femme et ses enfants). Fervent patriote, il s'est engagé sans hésiter dans l'armée sudiste, laissant sa famille se débrouiller comme elle pouvait. A son retour, il a trouvé son commerce et sa maison fermés. Des voisins lui auraient appris que pendant qu'il se battait contre les yankee, sa femme en aurait profité pour partir avec ses enfants et quelques biens pour aller refaire sa vie avec... un esclave affranchi dans le nord...
Depuis lors, "Shotgun" Collins se montre particulièrement fou furieux dès qu'il voit un noir et sa folie le pousse toujours au rituel suivant : il lui pose d'abord la question de savoir s'il/elle a vu sa femme (ce que son interlocuteur ne peut répondre que par la négative) puis il lui dit qu'il ment et face aux suppliques qui ne manquent pas de suivre, il répète une deuxième fois sa question en indiquant qu'en l'absence de réponse satisfaisante il ouvrira le feu... ce qui ne manque jamais d'arriver de toute façon.
La seule raison pour laquelle le Colonel Mc Carthy conserve Collins dans sa bande est que la qualité exceptionnelle de son nez lui permet d'identifier nombre d'odeurs utiles (des explosifs, de l'alcool... Et même de l'eau en pleine nature selon certains !).
Higgins, c'est le plus jeune de la bande doit pas avoir beaucoup d'années de plus que toi gamin mais je dirai que c'est un vrai démon : parait que quand il s'énerve, il fait feu de tout bois sans se préoccuper des conséquences.
Un copain m'a dit que le mois dernier, du côté de Phoenix, il n'aurait pas hésité à balancer un bâton de dynamite dans un bar qui venait de refuser de le servir parce qu'il était trop jeune !!
Je serai toi, je ne l'appellerai pas "gamin", gamin...
La principale caractéristique de John Higgins sont ses traits quasi-juvéniles. Il a l'apparence d'un adolescent (peu/pas de pilosité faciale, voix aiguë, silhouette très fluette...) alors qu'il approche de la trentaine.
Il s'est engagé en tant que simple soldat pour prouver à tous (et surtout à lui même) qu'il était un homme... Sans beaucoup de résultat : il a continué d'essuyer dans l'armée les même moqueries qu'il subissait dans la vie civile (il était simple commis boulanger)... Mais les moqueries ont cessé lorsqu'on s'est rendu compte de son habileté au revolver et la rapidité avec laquelle il s'en sert.
Ceux qui ont voulu le surnommer "le Kid du Sud" ont très vite eu de graves ennuis (certains y ont laissé la vie) car Higgins ne supporte aucune, ABSOLUMENT AUCUNE référence aux enfants en sa présence, toujours persuadé que, quelque soit le contexte, c'est toujours une moquerie qui le vise.
Hardin est le dernier homme qui accompagne en permanence le Colonel Mc Carthy où qu'il aille. Méfie toi de lui, gamin car on l'appelle "le roi sans couronne" : parait qu'il aurait dû monter en grade durant la Guerre Civile mais que la fin de la guerre l'en a empêché. Depuis il clame à qui veut l'entendre qu'il est victime de l'injustice... Et celui qui ne veut pas l'entendre se prend en général une balle pour l'aider à mieux se concentrer.
Il parait qu'il aurait déjà eu maille à partir avec "Wild Bill" Hicock mais j'y crois pas trop : souvent les gens raconte n'importe quoi tu sais, gamin...
John Wesley Hardin ne semble s'intéresser qu'à une seule chose dans la vie : raconter à tout le monde que le mauvais sort s'acharne contre lui. Son débit de parole semble quasi-intarissable (il était barbier dans le civil) sauf en présence du Colonel Mc Carthy et lorsqu'il est dans le feu de l'action.
Quand il utilise sa carabine (il dédaigne les revolver pour une raison inconnue) alors plus rien d'autre n'existe mais sa précision est impressionnante. Il ne tue pas toujours, préférant blesser sa victime et il arrive fréquemment qu'il parle à cette dernière pour se lamenter de la situation dans laquelle cette dernière l'a poussé.
- Et voilà, gamin, c'est à peu près tout ce que je pouvais te dire sur la bande du Colonel Mc Carthy. Mais je serai toi, j'irai très vite chercher la dizaine de collègues (pour autant qu'ils soient vraiment avec toi en ville) dont tu m'as parlé tout à l'heure...
- Et pour quelle raison je vous prie ?
- Ben, quand t'es entré et que tu m'as fait tout ton petit cinéma, je ne sais pas si tu te souviens mais 2 hommes sont sortis assez rapidement...
- Et alors ? En quoi c'est mon problème ?
- Ben, je crois bien que c'était Higgins et Hardin en fait. Chose curieuse, il parait qu'ils sont aussi spécialisés en tant qu'éclaireurs où "missions d'infiltration" comme on dit... T'as dû pensé que c'était juste de la viande saoûle qui faisait dans leur froc à l'annonce d'un Pinkerton pas vrai ?
Je crois qu'il vaudrait mieux pas que tu retournes à ton hôtel là : la bande du Colonel Mc Carthy est au courant que tu les cherches et ils ne vont pas mettre longtemps à te trouver. Quand ils vont débouler ici, m'est avis qu'il va pleuvoir méchamment du plomb. Si ton cheval est rapide, t'as pt'êt une 'tite chance de courir pour prendre le dernier train de la journée... Sinon on va voir ce que vaut vraiment le "Kid de Pinkerton" car c'est une chose de taper sur de pauvres ouvriers grévistes qui cherchent à préserver leur gagne-pain sans se faire exploiter mais c'en est une autre de se frotter à une bande de criminels endurcis qui ne se laissera certainement pas impressionner par les plaques rutilantes des Pinkerton... ou par la comédie d'un jeune godelureau qui a encore du lait qui lui coule du nez...
Le détective Nicol, subitement pâle, sorti précipitamment du saloon, suivi de plusieurs autres clients : la bande du Colonel Mc Carthy allait faire une descente dans la ville de Dead Man's Hand et il ne valait mieux pas trainer dans le coin...
Merci infiniment,
Serviteur,
LE COLONEL PETER BENEDICT Mc CARTHY
Tu vois, gamin, le Colonel Mc Carthy est avant tout un homme de paradoxes : issu d'une famille riche, il vit comme les va-nu-pieds, héros de la Guerre Civile (Note de Morikun : les américains n'ont jamais assumé le fait qu'il y ait eu "sécession" de la part de certains Etats à un moment de leur histoire. Pour eux, les Etats-Unis ont toujours été indivisibles et par conséquent, il y a eu une Guerre Civile : The Civil War) il est pourtant hait quasiment ou qu'il aille, desperado alors qu'il cultive son propre sens de l'honneur, né dans l'un des Etats les plus "conservateurs", il est pourtant adepte des techniques martiales asiatiques... Le Colonel Mc Carthy est tout sauf le premier gibier de potence venu tu peux me croire, gamin...
Le Colonel Peter B. Mc Carthy (notez ses galons, 3 étoiles sur le col) et sa "médaille" |
Peter Benedict Mc Carthy est né dans l'une des plus vieilles et riches familles des Etats-Unis en général... Et de l'Alabama en particulier. Ainé de 3 frères et deux sœurs, il a passé son enfance dans la plantation familiale de tabac et de coton au milieu des esclaves en recevant une éducation stricte mais pas oppressante. Les valeurs de l'honneur familial, du travail et de la réussite lui ont été inculquées très tôt dans sa jeunesse, à tel point que lorsqu'il manifesta de l'intérêt pour les arts militaires, son père ne lui acheta pas un diplôme d'officier, comme cela se faisait parmi les riches, pour débuter ses classes dans les hautes sphères. A la place, le jeune Peter fut inscrit à l'école militaire en tant que simple aspirant, à charge pour lui de gravir les échelons.
Il faut très vite remarqué pour son habileté tactique ainsi qu'une certaine témérité lorsqu'il décida de se spécialiser dans la cavalerie. Ses résultats furent tels qu'en sortant de l'école militaire, il avait déjà le grade de Premier Lieutenant. Son avenir semblait tout tracé : prendre la succession de son père et conduire les affaires de la plantation familiale après quelques années de services dans le 35e Alabama Cavalry de l'armée américaine.
Mais le destin allait en décider autrement : lorsqu'Abraham Lincoln fut élu Président en 1860 et entreprit de mettre en pratique ses idées d'abolition de l'esclavage, les Etats du Sud, dont l'économie essentielle reposait sur l'agriculture et l'esclavage régirent violemment. 7 Etats choisirent de faire sécession en réaction immédiate et l'Alabama fit partie des 7 premiers (le 11 janvier 1861) qui créèrent les Etats Confédérés d'Amérique (ECA) sous la présidence de Jefferson Davis.
Le jeune Lieutenant Mc Carthy, esclavagiste convaincu et défenseur des intérêts de sa famille, rejoignit sans hésiter le mouvement sécessionniste pour combattre les Yankee. Il obtint une unité de cavalerie et fut rapidement placé sous le commandement d'un homme qu'il admirait par dessus tous (à l'exception de son père) : le Lieutenant Général Nathan Bedford Forrest. Comme lui il avait plusieurs points communs, dont l'engagement volontaire dans les armées sudistes dès le début de la guerre.
C'est lors de la bataille de Chickamauga, du 18 au 20 septembre 1863, l'une des plus importantes défaites des sudistes infligée aux unionistes que Mc Carthy gagna ses galons de Colonel des mains même du Lieutenant-Général Forrest. Alors que la ligne de front des sudistes manquait de se faire enfoncer par l'union, Mc Carthy engagea la totalité de son unité de cavalerie, soit 50 cavaliers, dans une charge audacieuse que d'aucun aurait qualifié de folle droit sur un régiment de fantassins yankee. Mc Carthy visait en fait la batterie de 5 canons que les fantassins protégeaient et dont le feu ininterrompu ravageait les positions sudistes. Lorsque les canonniers se rendirent compte de la manœuvre tentée, ils redéployèrent aussi vite que possible leurs pièces d'artillerie en visant directement l'unité de Mc Carthy. 2 canons eurent le temps de tirer avant que la cavalerie de parviennent au contact des fantassins de l'union et ils firent mouche tous les deux. La boucherie qui en résulta fut innommable : des 50 cavaliers qui avaient chargé, seulement 19 engagèrent les yankee et lorsque ces derniers furent défaits, seuls 8 d'entre eux avec le lieutenant Mc Carthy toujours à leur tête parvinrent enfin à faire taire les canons. Ce fait d'arme glorieux ne fut pas le plus déterminant bien sûr mais il pesa tout de même lourdement en faveur des sudistes pour remporter la victoire ce jour-là.
Fait anecdotique, sur le moment, en raison du manque de moyens logistiques, il n'y avait pas de galons de colonel de cavalerie disponibles. Le lieutenant général Forrest détacha alors la médaille de soutien patriotique sudiste en platine qu'il avait parmi ses décorations militaires pour l'épingler sur le torse du nouvellement nommé Colonel Mc Carthy. Depuis lors, elle n'a jamais quitté sa place originelle.
Reproduction d'une médaille authentique de propagande Sudiste... Celle qui orne le torse du Colonel Mc Carthy |
Le dernier affrontement majeur auquel prit part le Colonel Mc Carthy fut lors de la bataille de Nashville, les 15 et 16 décembre 1864. Les plans du Lieutenant Général John Bell Hood ne se déroulent pas comme prévus et le désastre est telle que l'armée confédérée perd l'armée du Tenessee. Mc Carthy tente de protéger au maximum la retraite de ses compagnons d'arme mais une poussée unioniste dans son théâtre d'opération le force à fuir avec ce qu'il reste des derniers éléments de la cavalerie soit environ 150 hommes. Par la suite Mc Carthy entreprit de mener des actions de guérilla contre le nord dans le but de géner autant que possible les lignes de ravitaillement mais chaque jour il se rendait compte que l'issue de la guerre penchait davantage en faveur de l'union.
Début avril 1865, il entreprit de rentrer en Alabama pour revoir sa famille et tenter de lever des fonds sur le trésor familial afin de repartir au combat avec des troupes fraîches... Hélas ! Lorsqu'il arriva le 5 avril 1865 aux portes de la plantation familiale, il trouva les portes béantes : toutes les possessions de sa famille avaient été pillées et détruites par des troupes de l'union, aidés en cela par les esclaves qui s'étaient révoltés, profitant de l'aubaine. Il retrouva les corps de ses parents et de ses frères pendus dans la salle de bal et ne sut jamais quel avait été le sort réservé à ses sœurs... A ce moment là, quelque chose se brisa de façon définitive dans l'esprit du Colonel Mc Carthy et il bascula totalement dans la folie lorsqu'il apprit quelques jours plus tard que le Général Lee avait capitulé après la bataille d'Appomatox le 9 avril 1865. Il vécut ceci comme une véritable trahison envers tout ce pour quoi il s'était battu.
Il réunit les derniers soldats qui lui étaient encore loyaux, soit environ 80 hommes et débuta une vie de desperado qu aillait le mener très loin. Pour lui, la Guerre Civile ne s'est jamais terminée. Refusant envers et contre tout de reconnaître que le Sud avait déposé les armes, le Colonel Mc Carthy, à l'image de William Clarke Quantrill et des Frères James, mena sa propre guerre personnelle principalement envers le nord ou admis comme tel : vols, attaques de banques, attaques de train, massacre de communautés noires dans les Etats du Sud, vols de chevaux... Sans compter bien sûr le nombre conséquents de représentants de la loi tués dans l'exercice ou non de leurs fonctions.
Rien, absolument rien ne semble pouvoir être en mesure d'arrêter l'épopée sanglante de Mc Carthy... Pas même l'offre d'amnistie du Président des Etats-Unis Andrew Johnson par l'intermédiaire du Général Lee : ce dernier avait envoyé un messager auprès de Mc Carthy et ses hommes afin de leurs offrir à tous le pardon de la Nation en échange de l'arrêt immédiat de leurs déprédations. La légende dit que Mc Carthy demanda alors qui, parmi ses hommes, voulaient bénéficier de la Grâce présidentielle. 27 hommes se manifestèrent alors et il leurs demanda de s'aligner pour une cérémonie d'adieu expresse. Pendant que les 27 concernaient obéissaient et se mettaient en rang, Mc Carthy alla droit sur le chariot qui faisait office de dépôt de munitions et sortit l'unique mitrailleuse gatling dont sa bande disposait et avant que tout le monde ne réalise ce qui allait suivre, il ouvrit le feu et massacra les 27 hommes. Il se tourna alors vers l'envoyé de Lee et lui déclara qu'il pouvait rentrer faire son rapport comme quoi personne ne souhaitait bénéficier de la grâce présidentielle.
Même le lieutenant général Forrest ne put le raisonner : le jour où les deux hommes se rencontrèrent Mc Carthy demeura sourd aux injonctions de Forrest de cesser ses crimes : la Guerre Civile était terminée, le Sud avait perdu et il était temps de reconstruire ce qui avait été détruit. Mc Carthy se contenta de rétorquer que le Sud avait fait preuve de lâcheté en se soumettant et que seuls les hommes comme lui incarnaient encore l'espoir sudiste. Les deux hommes faillirent en venir aux mains et seuls le respect qu'avait Mc Carthy pour Forrest l'empêcha de l'abattre ce jour là.
Un des traits de la personnalité le plus paradoxal du Colonel Mc Carthy est que, bien qu'il soit toujours fanatique de l'esclavage et refuse absolument de reconnaître l'ombre d'un droit à tout ce qui n'a pas la peau blanche, il conserve précieusement sur lui (plus précieusement encore que la Sainte Bible selon des rumeurs persistantes) un exemplaire en anglais du Hagakure. Comment et pourquoi Mc Carthy est en possession d'un tel ouvrage ? Le mystère reste complet car tous ceux ayant posé la question à l'intéressé lui-même ont tous fini avec une balle entre les deux yeux. Certains disent que Mc Carthy l'a obtenu d'une prostituée japonaise à l'occasion d'une visite dans une maison close quelconque ; d'autres disent qu'il l'a pris sur le cadavre d'un chinois après avoir brûlé son magasin (après tout, tous les jaunes se ressemblent et c’est du pareil au même hein ?) et d'autres soutiennent que c'était l'un des seuls objets que Mc Carthy ait pu sauvé du pillage de sa maison familiale... En tout cas c'est de là que semble provenir le surnom de la "bande des japonais du Colonel Mc Carthy".
Quoiqu'il en soit, il ne fait aucun doute que le Colonel Mc Carthy appliquent les principes contenus dans cet ouvrage : il ne craint pas la mort (tout le monde s'interroge à propos de quoi le Colonel Mc Carthy pourrait avoir peur en vérité), a réussi a imposer une obéissance aveugle à ses hommes et il a sa propre vision erronée du système de caste à la japonaise ou les sudistes sont en haut tandis que tout en bas de cette échelle, les yankee sont quasiment à égalité avec les gens de couleur.
Le Colonel Mc Carthy est devenu un fou dangereux, rendu encore plus dangereux par le fait qu'il a une très grande expérience de la guerre et qu'il a encore une cinquantaine d'hommes prêts à obéir à la moindre de ses paroles. Recherché dans une dizaine d'Etats par les Marshall et les Pinkerton, il est préférable de l'arrêter mort plutôt que vif.
LE LIEUTENANT SAMUEL "SAM" BASS
S'il y a bien un seul homme qui puisse tutoyer le Colonel Mc Carthy et l'appeler par son petit nom, c'est bien le Lieutenant Samuel Bass, Gamin... Et pour cause : c'est son ami d'enfance. Ils se sont engagés ensemble dans la même école militaire à ce qu'il parait. Y a que lui qui puisse éventuellement calmer Mc Carthy quand il s'excite un peu trop... Sa "voix de la raison" en quelque sorte... Mais ne t'y trompe pas, gamin : ce mec n'est qu'un coyote à foie jaune qui préférera d'abord te coller une balle dans le cigare avant de te demander ce que tu lui veux.
Le Lieutenant Samuel Bass avec ses 2 gallons (2 barres) sur le col |
Le lieutenant Samuel Bass suit son ami d'enfance le Colonel Mc Carthy depuis le début. Son père était l'un des banquiers les plus influents de tout l'Alabama... Mais après la guerre, les biens de ce dernier ont tous été spoliés par l'union en représailles. Bass n'a jamais pardonné à son père de ne pas s'être rebellé et d'avoir accepté son sort. Bass et Mc Carthy ont été ensemble sur tous les théâtres d'opération. C'est le seul qui soit autorisé à tutoyer Mc Carthy sans se faire tuer sur-le-champ... Comme beaucoup d'autres ont tenté de le faire auparavant. Il déteste viscéralement les yankee : "Ces femmelettes qui ont eu l'inconscience de filer des droits constitutionnels aux esclaves ! Moi ce sont des volées de plomb que je préfère leur filer à tous !" est une phrase qui revient souvent dans sa bouche avec de multiples variations.
Bass a des talents certains en matière de logistique. C'est généralement lui qui est chargé d'assurer la supervision de toute l'intendance de la bande et en l'absence de Mc Carthy, c'est lui qui prend les décisions... Qui ne sont jamais contestées : sa parole et celle de Mc Carthy sont indissociables.
LE SOUS-LIEUTENANT CHARLES EARL BOLLES
Le Sous-Lieutenant Bolles... Voilà un nom qui ne devrait pas t'être inconnu, gamin, je me trompe ? Tes collègues sont déjà venus plusieurs fois pour poser des questions sur lui et tenter de le serrer... Mais ce coyote a toujours réussi à passer à travers les mailles du filet. Il aime un peu trop le pognon lui m'est avis et parait qu'il ne jure jamais. JAMAIS, tu le crois ça, gamin ?
Le Sous-Lieutenant Charles Earl Bolles |
Le Sous-Lieutenant Bolles est une énigme à lui tout seul : il ne semble pas embrasser les idéaux du Sud avec la même vigueur que le Colonel Mc Carthy et le Lieutenant Bass mais semble en revanche apprécier tout particulièrement l'argent provenant des diligences. D'extraction modeste, il était employé en qualité de postillon au sein de la célèbre compagnie Wells Fargo avant de s'engager dans l'armée. Il a été licencié à la suite d'une affaire de bagages égarés dans laquelle il était pourtant innocent. Son patron de l'époque avait monté une petite escroquerie à l'assurance : les bagages des clients qui n'avaient pas souscrit d'assurance contre le vol ou la perte durant le voyage étaient fréquemment "manquants" une fois arrivés à destination. En fait ils n'étaient tout simplement pas chargés dans la diligence au départ. Cela permettait au patron d'arrondir considérablement ses fins de mois.
Lorsque Bolles découvrit le pot-aux-roses et alerta la compagnie, son patron fut lavé de tout soupçon (une bonne quantité de dollars avait été distribuée aux bonnes personnes) et Bolles fut viré. Lorsque la bande du Colonel Mc Carthy attaqua le bureau de l'ex-patron de Bolles, ce dernier vit l'opportunité de venger son honneur en l'attachant à l'arrière d'une dilligence stationnée dans la cour... Et en fouettant les chevaux. Il est dit que lorsque les forces de police parvinrent à stopper la dilligence folle, on ne pu identifier le cadavre du patron qu'à laide de sa chevalière en or que Bolles avait fait exprès de laisser... Le reste du cadavre était absolument méconnaissable.
LE SERGENT-MAJOR CULLEN BAKER
- Le Major Baker... Après les officiers on commence à parler des "sous-off'". Celui-ci est un vrai viandard. Il n'hésite pas à tuer même quand ce n'est pas nécessaire. Mieux vaut passer au large quand tu le vois gamin parce que si tu veux vraiment l'arrêter, t'as intérêt à être sûr de ton coup !
Le Sergent-Major Cullen Baker |
Le Sergent-Major Cullen Baker a une terrible réputation. En général il est dépeint comme une brute tenant en laisse les brutes sous ses ordres. Engagé volontaire depuis le début de la Guerre Civile alors qu'il était boucher dans la vie civile, son autorité naturelle l'a fait remarquer de ses supérieurs... ainsi que sa brutalité qui l'a toujours empêché de monter en grade... Mais cela ne semble pas l'avoir beaucoup gêné avant ni surtout à présent.
LE SERGENT REUBEN "RUBE" BURROW
- Tiens tiens tiens... Là aussi j'crois que j'ai pas spécialement besoin de te parler de "Rube" hein ? Tes collègue sont à ses trousses depuis des années en raison de son amour pour les trains... Un véritable amateur du genre j'dirais !
Le Sergent Quartier-Maître de Régiment Reuben "Rube" Burrow |
Le Sergent Quartier-Maître de Régiment Reuben "Rube" Burrow s'est spécialisé dans les attaques de trains. Ancien cheminot licencié par la compagnie Pacific Railway pour ivresse au travail, les locomotives n'ont aucun secret pour lui... Mais son alcoolisme patenté a plusieurs fois failli lui valoir une balle du Colonel Mc Carthy. La seule raison pour laquelle il est encore en vie, c'est que son expérience est inestimable... jusqu'à ce qu'un autre, plus sobre, prenne sa place.
LE SERGENT "DEVIL" ANSE HATEFIELD
- Le Sergent Hatefield ? Hum, alors celui-là, contrairement à pas mal de ses copains dans la bande de Mc Carthy, il a toujours une famille. Et nombreuse en plus. Il parait qu'en cas de gros pépin (du style expédition de Marshall), toute la bande va se réfugier chez lui le temps que les choses se tassent... Serait du côté de la Virginie j'crois bien...
Le Sergent "Devil" Anse Hatefield |
Le Sergent Hatefield fait partie d'une très nombreuse famille d'agriculteurs du Sud, dans l'Etat de Virginie. Férocement territoriaux, on dit que les Hatefield ne supportent aucune intrusion et que si le malheureux ne comprend pas de lui même qu'il vaut mieux quitter l'endroit des volées de plomb se chargent de lui montrer le chemin. La part de butin des rapines de la bande du Colonel Mc Carthy qui échoit au Sergent Hatefield sert en grande majorité à faire vivre sa famille. Ladite part n'est généralement pas usurpée par Hatefield est connu pour son extrême violence lorsque le passage à l'offensive a été décidé.
Il est dit qu'il a un arrangement avec le Colonel Mc Carthy : ce dernier le laisse chaque année rentrer dans sa famille pour le temps des moissons et en échange, les terres de sa famille servent de planque ponctuelle lorsque toute la bande a besoin de se mettre au vert.
LE CAPORAL "SHOTGUN" JOHN COLLINS
- Le Caporal Collins, "shotgun" Collins comme on l'appelle. Attention gamin, celui-là c'est l'un des plus dangereux de la bande ! Crois moi. On le surnomme "Shotgun" car il sort ses flingue pour un oui ou pour un non. Littéralement.
Un copain à moi m'a raconté que l'année dernière il était dans un bar et que Collins se ramène. Là il voit 2 cowboy en train de fumer une clope. Il renifle deux secondes et s'avancent vers eux. Tu sais pas ce qu'il leurs dit ? "Vous ne fumer pas du tabac du sud. Pourquoi ?" La les mecs le regardent et y en a un qui dit "Ben c'est moins cher celui du nord, t'as un problème avec ça ?" Collins s'est contenté de répondre "oui" avant d'armer sa winchester et de leur tirer dans la tête à tous les deux !! Un vrai malade j'te l'dis moi ! Pas vrai les gars ? Hein ? Silencieux d'un coup ? P'têt' que ce que vous fumez n'est pas suffisamment du Sud hein ? Ahahaha...
Le Caporal "Shotgun" John Collins... Il a un petit côté Jason Statham non ? ^^ |
Le Caporal John Collins est l'un des éléments les plus instables de la bande du Colonel Mc Carthy. Même les autres membres sont toujours tendus en sa présence car on ne sait réellement pas comment il va réagir.
Dans le civil, il était négociant en tabacs dans l'Etat de Virginie et il se distinguait en ayant la faculté d'identifier les arômes de tabac aussi sûrement qu'un oenologue chevronné peut identifier avec précision le vin qu'il déguste. Il avait déjà la réputation à cette époque d'être particulièrement irascible (des rumeurs courent comme quoi il battait fréquemment sa femme et ses enfants). Fervent patriote, il s'est engagé sans hésiter dans l'armée sudiste, laissant sa famille se débrouiller comme elle pouvait. A son retour, il a trouvé son commerce et sa maison fermés. Des voisins lui auraient appris que pendant qu'il se battait contre les yankee, sa femme en aurait profité pour partir avec ses enfants et quelques biens pour aller refaire sa vie avec... un esclave affranchi dans le nord...
Depuis lors, "Shotgun" Collins se montre particulièrement fou furieux dès qu'il voit un noir et sa folie le pousse toujours au rituel suivant : il lui pose d'abord la question de savoir s'il/elle a vu sa femme (ce que son interlocuteur ne peut répondre que par la négative) puis il lui dit qu'il ment et face aux suppliques qui ne manquent pas de suivre, il répète une deuxième fois sa question en indiquant qu'en l'absence de réponse satisfaisante il ouvrira le feu... ce qui ne manque jamais d'arriver de toute façon.
La seule raison pour laquelle le Colonel Mc Carthy conserve Collins dans sa bande est que la qualité exceptionnelle de son nez lui permet d'identifier nombre d'odeurs utiles (des explosifs, de l'alcool... Et même de l'eau en pleine nature selon certains !).
LE SOLDAT JOHN "PINK" HIGGINS
Higgins, c'est le plus jeune de la bande doit pas avoir beaucoup d'années de plus que toi gamin mais je dirai que c'est un vrai démon : parait que quand il s'énerve, il fait feu de tout bois sans se préoccuper des conséquences.
Un copain m'a dit que le mois dernier, du côté de Phoenix, il n'aurait pas hésité à balancer un bâton de dynamite dans un bar qui venait de refuser de le servir parce qu'il était trop jeune !!
Je serai toi, je ne l'appellerai pas "gamin", gamin...
John "Pink" Higgins... Lui il a un côté un peu Klaus Kinski ^^ |
La principale caractéristique de John Higgins sont ses traits quasi-juvéniles. Il a l'apparence d'un adolescent (peu/pas de pilosité faciale, voix aiguë, silhouette très fluette...) alors qu'il approche de la trentaine.
Il s'est engagé en tant que simple soldat pour prouver à tous (et surtout à lui même) qu'il était un homme... Sans beaucoup de résultat : il a continué d'essuyer dans l'armée les même moqueries qu'il subissait dans la vie civile (il était simple commis boulanger)... Mais les moqueries ont cessé lorsqu'on s'est rendu compte de son habileté au revolver et la rapidité avec laquelle il s'en sert.
Ceux qui ont voulu le surnommer "le Kid du Sud" ont très vite eu de graves ennuis (certains y ont laissé la vie) car Higgins ne supporte aucune, ABSOLUMENT AUCUNE référence aux enfants en sa présence, toujours persuadé que, quelque soit le contexte, c'est toujours une moquerie qui le vise.
LE SOLDAT JOHN WESLEY HARDIN
Hardin est le dernier homme qui accompagne en permanence le Colonel Mc Carthy où qu'il aille. Méfie toi de lui, gamin car on l'appelle "le roi sans couronne" : parait qu'il aurait dû monter en grade durant la Guerre Civile mais que la fin de la guerre l'en a empêché. Depuis il clame à qui veut l'entendre qu'il est victime de l'injustice... Et celui qui ne veut pas l'entendre se prend en général une balle pour l'aider à mieux se concentrer.
Il parait qu'il aurait déjà eu maille à partir avec "Wild Bill" Hicock mais j'y crois pas trop : souvent les gens raconte n'importe quoi tu sais, gamin...
John Wesley Hardin |
John Wesley Hardin ne semble s'intéresser qu'à une seule chose dans la vie : raconter à tout le monde que le mauvais sort s'acharne contre lui. Son débit de parole semble quasi-intarissable (il était barbier dans le civil) sauf en présence du Colonel Mc Carthy et lorsqu'il est dans le feu de l'action.
Quand il utilise sa carabine (il dédaigne les revolver pour une raison inconnue) alors plus rien d'autre n'existe mais sa précision est impressionnante. Il ne tue pas toujours, préférant blesser sa victime et il arrive fréquemment qu'il parle à cette dernière pour se lamenter de la situation dans laquelle cette dernière l'a poussé.
- Et voilà, gamin, c'est à peu près tout ce que je pouvais te dire sur la bande du Colonel Mc Carthy. Mais je serai toi, j'irai très vite chercher la dizaine de collègues (pour autant qu'ils soient vraiment avec toi en ville) dont tu m'as parlé tout à l'heure...
- Et pour quelle raison je vous prie ?
- Ben, quand t'es entré et que tu m'as fait tout ton petit cinéma, je ne sais pas si tu te souviens mais 2 hommes sont sortis assez rapidement...
- Et alors ? En quoi c'est mon problème ?
- Ben, je crois bien que c'était Higgins et Hardin en fait. Chose curieuse, il parait qu'ils sont aussi spécialisés en tant qu'éclaireurs où "missions d'infiltration" comme on dit... T'as dû pensé que c'était juste de la viande saoûle qui faisait dans leur froc à l'annonce d'un Pinkerton pas vrai ?
Je crois qu'il vaudrait mieux pas que tu retournes à ton hôtel là : la bande du Colonel Mc Carthy est au courant que tu les cherches et ils ne vont pas mettre longtemps à te trouver. Quand ils vont débouler ici, m'est avis qu'il va pleuvoir méchamment du plomb. Si ton cheval est rapide, t'as pt'êt une 'tite chance de courir pour prendre le dernier train de la journée... Sinon on va voir ce que vaut vraiment le "Kid de Pinkerton" car c'est une chose de taper sur de pauvres ouvriers grévistes qui cherchent à préserver leur gagne-pain sans se faire exploiter mais c'en est une autre de se frotter à une bande de criminels endurcis qui ne se laissera certainement pas impressionner par les plaques rutilantes des Pinkerton... ou par la comédie d'un jeune godelureau qui a encore du lait qui lui coule du nez...
Le détective Nicol, subitement pâle, sorti précipitamment du saloon, suivi de plusieurs autres clients : la bande du Colonel Mc Carthy allait faire une descente dans la ville de Dead Man's Hand et il ne valait mieux pas trainer dans le coin...
Merci infiniment,
Serviteur,
Une triplette de "John" ! Qui l'eut cru !
RépondreSupprimerVivement les premiers rapports de batailles...
Tu peut avoir tout le background le plus fumeux du monde:
sans rapport du bataille tu n'es qu'un livre d'histoire, gamin !
Je me demandais...
Les rencontres de DMH, sont-elles liées entre elles par une évolution des personnages/butins/histoires à la façon d'une virée dans Mordheim?
Ben c'est surtout les mecs originaux qui semblaient avoir une foret propension à s'appeler John ^^
SupprimerOui, comme à Mordheim, il est possible de faire évoluer les bandes sur un système de points de célébrités mais la mécanique du jeu permet aussi de très courtes parties qui ne sont pas forcément liées entre elles d'une scène à l'autre : cela signifie qu'il n'y a pas forcément de "peut acheter une winchester pour 10$" ou "trouve un coffre de pépites d'or d'une valeur de 1 000$"
IL y a également un système de campagne où là, effectivement, tu peux voir tes mecs passer de "jeunes bleubites" à "terreurs du far-west" avec plein de gains de compétences, profil, règles spé...
Il y a une foultitude de scenarii proposés dans le livre de règles et même un générateur de scénario si ça ne te suffit pas ^^
Suffit juste de se lancer et après... Le monde se divise en deux catégories : ceux qui jouent à DMH et ceux qui apprennent le respect... ^^
Excellent painting. Also, your research into the bases is extraordinary!
RépondreSupprimerThank you so much my Dear Leif ^^
SupprimerI really enjoyed myself studying the american Civil War indeed ^^
Ah enfin ! Il était temps, je me demandais combien de temps il me faudrait patienter avant de trouer la peau de ces coyotes à foie jaune ! Parce que oui, malgré leur pedigree, ils font être lester de quelques grammes de plomb.
RépondreSupprimerBon, sinon, bravo, très beau projet avec un gros investissement aussi bien en peinture qu'en "background". T'es prêt pour faire de l'histo, de la vraie avec du napoléonien par exemple ;-)
C'est ça : fais le malin mais le jaune sudiste, je vais te peindre les fesses avec et te les vernir à coup de Smith & Wesson je te le garantie !!
SupprimerMerci mon Cher Ajax, c'est vrai que je me suis grave excité sur ce projet en définitive ^^ Mais l'histo ça ne me branche pas plus que ça et certainement pas les guerres napoléoniennes désolé ^^
que c'est beau ce travail de peinture et de "background" , et bonne idée d’écrire le nom de perso sur le socle. Par contre historiquement les lignes jaunes des pantalons étaient sur le coté et non devant bon voila que je deviens pointilleux , et en plus je prends des risques car tu risques de me lancer un duel mais mes texas rangers n'ont peur de rien ;)
RépondreSupprimerMerci mon Cher Spock ^^
SupprimerAh, ces fameuses bandes jaunes font décidément parler d'elles... MAis ne t'en fais pas : ce n'est pas des duels que je lance : juste des balles au napalm (oui, j'ai des six-coups au napalm, variante de mon bolter lourd au napalm. Ils ont galéré chez Smith & Wesson pour me les fabriquer mais à présent ils sont au point XD)
really good job as usual, you managed to reproduce the far west atmosphere!
RépondreSupprimerwell done.
bye
Thank you so much my Dear Luca ^^
SupprimerI'm really proud about your comment you know ^^
Ah, enfin !
RépondreSupprimerTrès joli résultat. Bon, je n'aime pas les noms sur les socles. Je trouve que ça attire l'oeil d'une façon qui n'est pas agréable... Pour les tranches, rien ne vaut le noir !
Les bandes jaunes me perturbent quelque peu. Tu t'es largement expliqué sur ce choix, mais y'a pas, à chaque fois, j'ai l'impression de voir des groom. OK, des groom plutôt méchants, du genre qui te pique ton sac si tu ne files pas de pourboire, mais... Bah des groom quand même.
Reste que ça donne envie.
Merci mon Cher Lapin ^^
SupprimerMes groom sont plutôt du style à tout prendre : sac, pourboire, ton repas, ta bière la table et même la chaise (voir le restaurant entier quand ils sont motivés XD) !!
C'est une très belle bande. je reste impressionné par les manchettes, la peinture est juste parfaite. Moins fan de la dernière étape herbeuse, ça charge beaucoup le socle.
RépondreSupprimerMais c'est un putain de beau boulot, tu peux être fier de toi.
Merci mon Cher Lucius ^^
SupprimerJe pense conserver ce schéma gris et jaune car j'ai bien pris le coup pour un projet de peinture de fig "One Shot" à infinity ou autre je verrai ^^
Pour la dernière étape de flocage, en fait en vrai ça ne charge pas tant que ça les socles. J'ai justement pris garde à ce que mes mecs ne soient pas en train de marcher dans les steppes de Mongolie ^^
La photo prise en plan inclinée tend à donner l'impression du contraire mais je t'assure que les socles restent très aérés ^^ (pis j'en avais marre de voir tous ces socles classiques western = étendues désertiques poussiéreuses, y a pas que ça quand même !!) ^^
You're hitting one of my soft points since I LOVE western settings and your miniatures are awesome! :)
RépondreSupprimerHum, it's true that Italians had knew the perfect way to make some perfect western (the Dollar Trilogy and, more funny, those with Terence Hill and Bud Spencer with others ^^).
SupprimerThank you so much my Dear Fed ^^
J'attendais la fin de ton travail pour donner mon avis ^^ et je dis bravo. Tu as sur rendre un aspect vraiment western à tes figs. Les manteaux font poussiéreux à souhait et ton schéma de couleur est parfait. Il ne te reste plus qu'a te flinguer à tout va à coup de six coups ^^
RépondreSupprimerMerci mon Cher Hiroshi ^^
SupprimerPour les flingues, je vais les tester dès que possible sur les chapeaux du Caillou et d'ajax XD
Salut Morikun,
RépondreSupprimerMerci pour ces très belles peintures ! J'adore, très unifié mais à la fois unique... C'est très efficace. Et respect pour les grades. C'est magnifique.
Une petite question un petit peu hors-sujet : j'aimerai (peut-être) utiliser les figurines de cette gamme pour l'excellent jeu de plateau (3D) "colt express". Est-ce que tu pourrais me donner la taille de la plus grande de ces figs en cm pour me faire une idée stp ? De même, peut-on zapper le socle pour mettre un truc plus petit ?
Merci d'avance !
Hello Cosmita ^^
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire ^^
Ces figurines sont dans la "fourchette haute" en matière de taille des figs : elles font 32 mm (+ ou - 1 mm près).
De même, vu que les figs sont comme celles de GW (à monter sur leur socle fendu) tu peux tout à fait les mettre sur des socles plus petits si le cœur t'en dit ^^
En espérant t'avoir aidé,
Serviteur,
Quelle célérité !
SupprimerMerci pour l'info, ça va être juste juste juste !
J'attends un compte rendu de partie de ta part pour ce jeu !
Cosmita
De rien je t'en prie ^^
SupprimerPour le rapport, va falloir attendre un peu ^^'