LIEN VERS LA PARTIE 1
2.4. La direction du nuage
2.7. Observation du bâtiment après les explosions
2.7.1. Les murs
Les premières photos et vidéos du BR3 après les explosions montrent un bâtiment ravagé. Il y a eu tant de dégâts que beaucoup d’observateurs ont cru dans les premiers jours que le réacteur-même avait explosé.
Observons les dégâts côté par côté.
2.7.1.1. Face est
Bonjour mes Chers Lecteurs.
Aujourd'hui je vous présente la seconde partie de l'étude scientifique indépendante consacrée à la catastrophe nucléaire de Fukushima.
N'attendez aucune bonne nouvelle ici.
Merci d'éprouver un peu de compassion pour le Japon en général et les victimes de cette catastrophe en particulier.
PUBLIE AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DU BLOG Fukushima 福島第一
Le
nuage qui est monté en altitude a pris la direction de l’est, se
dirigeant donc vers l’océan Pacifique. Cependant, une dizaine d’heures
plus tard, le vent a changé de direction et a porté le nuage jusqu’à
Tokyo.
2.5. Les projections
La
première explosion détruit une partie du toit et des murs du bâtiment
mais la vidéo ne permet pas d’en visualiser des fragments, contrairement
à la seconde explosion qui projette de très gros objets à près de 200
mètres d’altitude dont le plus gros a une longueur de plus de 13 mètres.
La
plupart de ces objets, probablement des blocs de béton ou des éléments
métalliques issus des installations, retombent à la verticale de l'axe
de visée de la cheminée d’évent, précisément dans l’axe de la deuxième
explosion.
Certains objets lourds, en retombant, ont traversé des toitures des bâtiments annexes du réacteur.
Au
nord, gît au milieu des gravats un objet circulaire de grandes
dimensions (8 m de diamètre environ), une sorte de palonnier qui
pourrait servir à soulever le couvercle de la cuve lors de la
maintenance du réacteur ou une machine à visser-dévisser les boulons du
couvercle de l’enceinte de confinement (« bolt driver »). Habituellement
entreposé au niveau de la surface technique, il semble avoir été
emporté par le souffle de l'explosion et être retombé à cet endroit.
Un autre objet est retombé sur le bâtiment des turbines du BR4 en perçant aussi le toit.
Enfin
certains gravats issus de l’explosion sont extrêmement radioactifs. Par
exemple, le 23 avril 2011, un ouvrier a trouvé un débris de béton ayant
un débit de dose de 900 millisieverts par heure près du BR3 (2). Par ailleurs, le New York Times
rapporte que des fragments de barres de combustible ont été trouvés
près du BR2 et qu’ils ont été recouverts à l’aide de bulldozers.
(2)
Cette dose est extrêmement élevée : en une heure, elle correspond à
plus de 900 fois la dose admissible annuelle et en 24 heures, le total
est de plus de 20 Sieverts, soit une dose mortelle.
2.6. Localisation des explosions
En
utilisant l’image donnée par la caméra avant l’explosion du BR3 et les
rapports de distance entre les différents éléments visibles (cheminées,
bords de bâtiments), nous avons déterminé l’azimut de visée de
l’objectif : 33°E. Cela nous permet de l’appliquer aux plans de la
centrale et des réacteurs fournis par Tepco.
Ainsi,
en tenant compte de l’orientation du bâtiment, on sait que la première
explosion se situe exactement dans l’angle sud-est du bâtiment. C’est là
que le toit commence à se soulever et que la flamme est visible.
L’installation la plus proche de cet angle est la piscine de
combustible.
Le nuage 3 de la seconde explosion se situe précisément dans l’axe de visée de la cheminée d’évent centrale.
L’axe de visée de la cheminée d’évent passe par l'angle sud-ouest du BR3 ; il ne passe donc pas par le centre du réacteur.
2.7. Observation du bâtiment après les explosions
2.7.1. Les murs
Les premières photos et vidéos du BR3 après les explosions montrent un bâtiment ravagé. Il y a eu tant de dégâts que beaucoup d’observateurs ont cru dans les premiers jours que le réacteur-même avait explosé.
Observons les dégâts côté par côté.
2.7.1.1. Face est
C'est
la façade est qui a le mieux résisté aux explosions. Elle a gardé sa
hauteur en conservant les piliers et les poutres, sans panneau, des deux
niveaux supérieurs (CRF et 5F), ainsi que la moitié sud de la poutre
horizontale supérieure.
2.7.1.2. Face sud
La
façade sud a aussi relativement bien résisté aux explosions, excepté
les deux niveaux supérieurs dont les piliers et les panneaux ont
totalement disparu (CRF et 5F).
2.7.1.3. Face ouest
La
façade ouest a perdu ses deux niveaux supérieurs (CRF et 5F) et la
quasi-totalité des panneaux du niveau suivant (4F), situé sous le niveau
technique. Les piliers manquants sont visibles à la base de la façade, à
l’envers.
2.7.1.4. Face nord
La
façade nord a énormément souffert des explosions et il est difficile de
la discerner sous les ruines. Elle a perdu la quasi-totalité des 3
niveaux supérieurs CRF, 5F et 4F. Pour le niveau 4F, seul deux panneaux
sur cinq restent en place à l'est.
Les piliers de la façade nord ont été projetés sur un bâtiment annexe.
2.7.1.5. Élévations
L'observation de ces documents nous a permis de dresser les élévations schématisées des 4 façades.
On se rend mieux compte de la violence.
RépondreSupprimerToujours aussi impressionnante cette enquête.
RépondreSupprimerMais l'épisode est un peu court cette fois...